Annecy – Meythet
Stèle commémorant l’équipage anglais et les victimes civiles qui ont trouvé la mort lors de la chute d’un bombardier, le 15 Août 1943. La stèle est située au ‘Pont de Tasset’ sur le lieu du crash.
Le Handley-Page Halifax Mk, codé NF-O, serial JD 180, appartenant au 138th Squadron de la Royal Air Force décolle, dans la soirée du 14 Août 1943, de la base de Tempsford en Angleterre pour une mission de parachutage à la Résistance française. A la suite d’incidents techniques, l’appareil s’écrase au sol, dans la nuit du 14 au 15 Août, au lieu dit ‘Pont de Tasset’ sur la commune de Meythet. Dans sa chute, l’appareil détruit et incendie plusieurs maisons de la localité en blessant ou tuant leurs occupants.
Parmi les sept membres d’équipage, un seul rescapé qui arrive à s’évader vers la Suisse, le Squadron Leader Franck C. GRIFFITHS, pilote. Les six autres membres d’équipage trouvent la mort : F/O S.J. CONGDON, navigateur, F/O R.A. McKENZIE, bombardier, F/O R.W. PETERS, radio, Sgt F.R DAVIES, mécanicien, F/Sgt F. POLLARD et Sgt J. MADEN, mitrailleur.
CONGDON et POLLARD sont inhumés au cimetière de Meythet. Les quatre autres aviateurs sont inhumés au cimetière militaire anglais de Saint Germain au Mont d’Or, près de Lyon.
Une stèle à la mémoire des membres d’équipage et des victimes civiles a été inaugurée le 11 septembre 1994 sur le lieu de l’accident
Buste de l’aviateur Jean MERMOZ, à l’entrée de l’aérodrome.
Né en 1901, Jean MERMOZ débute dans l’aviation militaire en 1920 où il est breveté pilote en février 1921. En 1924, il entre à l’Aéropostale comme simple mécanicien. Remarqué par DAURAT, il est rapidement affecté comme pilote. Entre 1934 et 1936, il effectue 24 traversées de l’Atlantique Sud. A sa 25ème traversée, le 7 décembre 1936, à bord de l’hydravion Latécoère 300, Jean MERMOZ et ses compagnons CRUVEILHER, EZAN, LAVIDAVIE et PICHODOU disparaissent dans l’Atlantique Sud.
La stature et la réputation d’invulnérabilité de ce géant de l’aviation qu’était MERMOZ étaient telles que sa disparition semblait impossible.
Annemasse
Diverses plaques commémoratives sur les bâtiments de l’aérodrome d’Annemasse, à l’entrée de l’aérodrome.
Deux plaques : l’une commémorant l’inauguration de l’aérodrome, le 7 août 1955, l’autre, à la mémoire de Marcel BRUCHON, Président du Club aéronautique d’Annemasse de 1947 à 1970.
Bassy
Monument en Souvenir d’André GIRAUD, à l’est de la localité.
Le 14 Août 1935, un avion de tourisme Morane Saulnier MS 149 N°2, immatriculé F-AMGX, appartenant au groupe aérien Marcel Lalouette de l’Union des sous-officiers de réserve, piloté par CHATRIAUT, survole la région de Bassy, près de Seyssel. Suite à une panne brutale, le pilote cherche à se poser, mais l’avion décroche très sec et s’écrase au sol.
Le pilote n’est que blessé, mais son passager André GIRAUD, fils du Général GIRAUD, trouve la mort dans cet accident.
Chaumont – Frangy
Stèle commémorative en bordure de la localité et plaque à la mémoire de Charles BLANC.
Stèle située dans une prairie aux limites des communes de Chaumont et de Frangy. Plaque commémorative sur la sépulture de Charles BLANC au cimetière de Chaumont et sur la façade de sa maison.
Le 12 Mai 2001, le Souvenir Français a inauguré une stèle en souvenir des résistants du réseau Marksman-SOE et du réseau Alliance, au lieu dit ” Les Draines “sur la commune de Chaumont.
Dés 1942, Charles-Clément BLANC et son épouse Laurence et avec l’aide d’autres amis convoyaient vers Perpignan les aviateurs alliés abattus qui voulaient rallier l’Angleterre.
Combloux
Le 10 février 2001, collision en vol entre un Jodel D 119, immatriculé F –PMEO et un Jodel D 119, immatriculé F-PINP. Trois morts.
Féternes
Plaque commémorant l’atterrissage forcé d’un B 17 le 16 Juillet 1944.
Localisée sur le mur extérieur de la chapelle du plateau de Champellant sur la commune de Féternes.
Le B 17, serial 42-107153, baptisé “Denny Boy” appartenant au 369th Bomber Squadron du 306th Bomber Group de la 8th Air Force décolle de la base anglaise de Thurleigh pour une mission de bombardement des usines BMW de Munich. Touché par la Flak à de nombreuses reprises, l’appareil perdit deux de ses quatre moteurs, et fit un atterrissage forcé dans la matinée du 16 Juillet 1944 sur un plateau situé au sud du lac Léman, entre les villes de Thonon-Les-Bains et Evian, dans un champ, sur la commune de Féternes, près de la chapelle de Champellant.
L’équipage se composait : 2nd Lt Fred C. JONES, pilote, 2nd Lt Clifford K. HAMMERSLEY, co-pilote, 2nd Charles H. WEAWER, navigateur, 2nd Lt Robert E. STALNAKER, bombardier, Sgt John GRIFFITHS, mécanicien, Sgt Robert PRICE, radio, S/Sgt Woodie M. ROSE, mitrailleur, Sgt Milton KATZ, mitrailleur, Sgt Arthur A. FLORES, mitrailleur.
Les neuf membres d’équipage indemnes furent récupérés par la résistance, qui les achemina les jours suivants vers la Suisse toute proche.
L’inauguration de la stèle a eu lieu, le 17 Juillet 2003, sur le lieu même du crash, en présence d’importantes délégations françaises et américaines. Dont le mythique Général américain Chuck Yeager, 1er homme a franchir le mur du son, le Colonel Bud Anderson, un as américain, ainsi que Robert Price, le Radio du “Denny Boy”, seul des quatre membres d’équipage encore en vie a avoir pu faire le voyage de Boston.
C’est celui-ci qui dévoila la plaque commémorative.
Grand Bornand
Le 3 décembre 1936, le Junkers 52, Werknummer 5078, immatriculé D-ASIH, baptisé “Rudolph Wendisch” de la Compagnie Lufthansa assurant la liaison aérienne commerciale Lisbonne-Burgos-Genève-Stuttgart, percute les sommets montagneux à la Pointe d’Almet, près des chalets de Haut de Maroly, à proximité du Grand Bornand. Lors de l’accident, une avalanche neigeuse recouvrit les corps des membres d’équipage et les débris de l’appareil. Les cinq occupants de l’appareil trouvent la mort.
Les occupants de l’appareil qui trouvent la mort sont : Capitaine HARR, 1er pilote, Capitaine Georges Von WINTERFELD, 2ème pilote, Richard METZEROTH, radio, Wilhelm SCHOLZ, de nationalité hongroise, de Roggiero GARCIA CASTILLO et Ricardo GARRIDO CORNEJO de nationalité espagnole. L’avion venait de Lisbonne, via Burgos, avec escale à Genève-Cointrin.
Hauteluce – Les Saisies
Monument commémorant le parachutage allié du 1er Août 1944. Sur ce monument, localisé au Col des Saisies une plaque à la mémoire d’un parachutiste américain.
Le 1er Aout 1944, aux environs de 12 heures, dans le cadre de l’opération ” Buick ” sur le terrain clandestin de parachutage ” Ebonite “, 78 bombardiers américains larguent 899 containers d’armes, de munitions et de matériels divers. Sept instructeurs américains sont parachutés, l’un d’eux, le sergent PERRY trouve la mort, son parachute ne s’étant pas ouvert
La Cote d’Arbroz
Le 10 juillet 2008, A 13 heures, le Robin DR 400-140B, immatriculé F-GYKY, appartenant à l’aéroclub d’Annemasse, décolle du terrain d’Annemasse. A bord de l’appareil, Florian MARLIERE, 18 ans, pilote et passionné d’aviation, et trois jeunes garçons comme passagers. Vers 13h 20, deux randonneurs aperçoivent l’appareil s’écraser au flanc de la montagne entre le Col du Foron et le Col de La Bolire, aux environs de 1500 mètres d’altitude, sur la commune de La Côte d’Arbroz, à proximité des stations de ski de Morzine et des Gets. Les secouristes trouvent dans l’épave de l’avion, quatre corps sans vie.
Le Bouveret (frontière franco-suisse)
A l’entrée de la localité, Stèle à la mémoire d’un équipage de la Royal Air Force dont l’appareil s’est écrasé dans la nuit du 12 au 13 Juillet 1943. Inauguration de cette stèle en Août 1993.
Dans la nuit du 12 au 13 Juillet 1943, vers 0h 35, le Lancaster codé ED 412 appartenant au 207Th Squadron de la Royal Air Force s’écrase au lieu dit “Chemin Pré-dessus”, se trouvant au pied de la montagne du Grammont, non loin de la frontière franco-suisse. L’appareil a été probablement touché par la DCA helvétique lors de sa mission de bombardement sur l’Italie. Compte tenu de l’approche du lieu de l’accident, ce sont les secours suisses qui se rendent sur place.
Des débris fumants de l’appareil, sept corps carbonisés sont retirés : PO Horace BADGE, pilote, F/Lt Arthur C. JEEPS, Sgt Arthur C. WRIGHT, Sgt Edward HIGGINS, Sgt Robert WOOD, Sgt James A. SPENCE et F/Sgt Ronald O.C. BRETT.
Massif du Mont Blanc -Aiguille des Glaciers
Le 1er novembre 1946, le B 17 G, serial 43-39338, de l’USAAF Troop Carrier, 51st TCW, 61st TCG de la 15th TCS, appartenant à la base aérienne de Eschborn en Allemagne, décolle de la base de Capodicino, près de Naples, à 00h 54, pour un vol vers Bovington en Angleterre. Son plan de vol prévoyait le survol des terrains de Bastia-Poretta en Corse, d’Istres, de Lyon et de Paris. N’étant pas arrivé à destination, des recherches sont effectuée et cela pendant 18 jours. Elles resteront vaines.
A bord de l’appareil : Col. Hudson. H. UPHAM, pilote, Col Ford F.FAIR, Major Laurence L.COBB, Lt Alfred
D.RAMIREZ, M/SGt John E.GILBERT, S/Sgt William A. HILTON, T/Sgt Zoltan J. DABOVICH, T/Sgt William S. CASSELL.
Le 25 juillet 1947, une patrouille du 99th Bataillon d’Infanterie Alpine découvre les restes de l’appareil sur la montagne « Aiguille des Glaciers », sur un glacier à 3750 mètres, à 15 miles au sud-ouest du sommet du Mont Blanc. Quelques débris de l’appareil et restes humains permettent d’identifier l’appareil. Les causes de l’accident semblent imputables aux mauvaises conditions météorologiques du moment.
Sur le lieu de l’accident, une pale d’hélice fichée dans le rocher lors de l’accident sert aux alpinistes pour accrocher leur cordes.
Massif du Mont Blanc -Les Bossons- CHamonix
Divers éléments provenant du crash du ” Malabar Princess “, le 3 Novembre 1950, sont exposés sur la terrasse du Chalet du Glacier des Bossons.
Le Lockheed L-749 Constellation d’Air India International, immatriculé VT-CQP, baptisé ” Malabar Princess ” assurant une liaison commerciale entre Bombay et Londres s’écrase dans le massif du Mont Blanc, peu avant son atterrissage sur l’aéroport de Genève-Cointrin.
Les quarante passagers et les huit membres d’équipage trouvent la mort.
Massif du Mont Blanc-Le Grand Plateau
Le 31 décembre 1956, Un hélicoptère H-34/S-58 de l’Armée de l’Air est accidenté sur le grand Plateau,
à 4000 mètres d’altitude, dans le Massif du Mont Blanc en venant secourir les alpinistes VINCENDON et HENRY. Le chef de bord de l’appareil est le Commandant SANTINI de la base du Bourget du Lac, et du copilote l’adjudant BLANC.
Massif du Mont Blanc-vallée blanche- Chamonix
Le 29 août 1961, Le chasseur bonbardier F-84 F Thunderjet, numéro 796, de l’Escadron 2/4 de la base aérienne de Luxeuil, piloté par le Capitaine ZIEGLER, lors d’un vol d’entraînement, coupe le câble porteur du télécabine de la Vallée Blanche. Six morts parmi les passagers du télécabine.
Massif du Mont Blanc
Le 24 janvier 1966, Le Boeing 707-437, baptisé « Kanchanjunga », immatriculé VT-DMH, appartenant à la Compagnie Air India International, qui assure une liaison aérienne commerciale Bombay-New York avec escales à l’aéroport de Genève-Cointrin et Paris, s’écrase sur le Massif du Mont Blanc lors de son approche de l’aéroport de Genève-Cointrin. L’épave est repérée par un avion militaire italien, à 800 mètres du Rocher de La Tournette. L’appareil est totalement détruit, les 106 passagers et onze membres d’équipage trouvent la mort.
Le 27 mai 2005, vers 19h 45, un signal de détresse provenait d’un Robin DR 400, immatriculé F-GUPV, qui avait décollé de Chalon-Champforgeuil à 13h 43. Le pilote d’hélicoptère Pascal BRUN repère l’épave de l’appareil sous le Col Major, au niveau du Mont Blanc de Courmayeur. Trois corps sans vie sont redescendus à Chamonix : Patrick VIIELLARD, pilote et propriétaire de l’appareil, Thierry ALEXANDRE et Lucien BRANCHARD.
Massif du Parmelan
le 7 juin 1986, Un Pilatus qui effectuait un vol de liaison entre Couchevel et Genève s’écrase dans le Massif du Parmelan, à proximité du hameau de La Louvière.
Megève
Le 27 juin 2001 Vers 11h 45, un Jodel D 140, immatriculé F-BIZZ, décolle de l’altiport de Megève à destination de Gap. Quelques minutes après le décollage, l’appareil fait demi-tour et s’écrase en bordure de piste. Les quatre occupants de l’appareil trouvent la mort : La pilote Anna COLLET, propriétaire de l’avion, était bien connue dans le monde de la montagne, et ses passagers, Jacky ZACCARELLI et son fils Gregory et un ami Quentin LAURENT.
Passy
Le 4 décembre 1943, vers 13h45, un hélicoptère allemand s’écrase à proximité du sanatorium Martel de Janville, sur la commune de Passy. Il s’agit d’un Focke Angelis Fa223, n°12, codé DM+SP, dont le rotor se serait brisé en vol. deux victimes dans cet accident. La présence de cet appareil en ce lieu n’est pas expliquée.
Thônes
Mini musée à la Galerie des Amis du Val de Thônes, avec des pièces provenant du crash d’un Dakota C 47 qui s’est écrasé le 7 Novembre 1944.
Le 7 Novembre 1944, le DC3 Dakota C 47, serial 43-48449, appartenant au 311st Ferrying Squadron du 27th Air Transport Group de l’USAAF, assure un vol de liaison entre l’Angleterre et la base aérienne d’Istres. Les conditions météorologiques sont très mauvaises sur les Alpes lorsque l’appareil s’écrase contre la montagne, au lieu dit ‘Les Varots’, vers 11 heures, dans le massif montagneux de La Tournette à 1950 mètres, à l’est d’Annecy, sur la commune de Thônes. En heurtant la paroi, l’appareil a déclenché une avalanche absorbant corps et appareil. Les corps de ces aviateurs ne seront retrouvés qu’au cours de l’été suivant.
Les quatre membres d’équipage trouvent la mort : 2nd Lt Kenneth V. HALVERSON, pilote, 1st Lt Reeves K. GAUTHIER, co-pilote, S/Sgt Robert L. CAMPBELL, radio et S/Sgt Charles D. PAVLAK, mécanicien.
L’association locale des Amis du Val de Thônes a rendu hommage à ces aviateurs dans un cadre privé.
Thonon Les Bains
Le sergent-chef pilote du groupe de chasse 1/5 François Morel, originaire de Thonon-les-Bains, chasseur exceptionnel, obtiendra douze victoires en huit jours, avant de succomber sous les balles allemandes, le 18 mai 1940, au cours de l’attaque avec ses deux équipiers d’une formation de plus de vingt Heinkel 111 sur laquelle il se précipita, malgré le feu convergent des mitrailleuses ennemies. Ce jour là, Il abattit cinq appareil, mais touché, il sauta de son Curtiss H-75 No 59 en feu pour rendre l’âme dans les bras d’un fantassin français auquel il eut juste le temps de dire : “Cette fois-ci, ils m’ont eu…”
François Morel repose au petit cimetière de Vierzy, près du lieu où il a été abattu, dans la région d’Hartennes dans l’Aisne. Héros de la dernière guerre, François Morel recevra sept citations et la croix de guerre avec palme en juin 1940.
François Morel donnera son nom à une rue du centre ville de Thonon-Les-Bains, sa ville natale, et où une plaque à sa mémoire a été déposée sur la façade du bâtiment de la police municipale.
Sources : Documentation personnelle de Paul MATHEVET, René BOUVIER avec la collaboration de Jacques LIENARD, BEA, Ailes Anciennes de Haute Savoie.
Drames aériens dans le département de la Haute Savoie © ARSA Paul MATHEVET 06/2008
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