Né le 30 juillet 1903 à Tarare (Rhône). A 18 ans, il s’engage au 35e régiment d’aviation et obtient son brevet 10 mois plus tard. D’un caractère aventurier, il se fait muter en 1926 en Afrique Occidentale Française et participe aux missions d’exploration. En 1929, il rejoint le 37e RA au Maroc où il aura son baptème du feu dans la conquête du haut-Atlas, et en avril 1931, l’adjudant Garde est nommé lieutenant sur le champ de bataille. En novembre 1933, il prend le départ de la “croisière noire” et sera fait chevalier de la légion d’honneur à son retour en janvier 1934.
Il entre en guerre à la tête de la 2e escadrille du GC 1/1. A bord de son Bloch MB.152
5 Victoires homologuées dont 2 individuelles :
- Le 14 mai 1940 il abat seul un Me110 dans la région ouest de Dinant (Belgique)
- Le 17 mai 1940 ils sont trois à abattre un Hs126 à 5km au sud ouest de Guise
- Le 20 mai 1940 il abat de nouveau seul, un Do215 à 4km à l’est de Verberie
- Le 16 juin 1940 ils sont trois à abattre un Hs126 à 10km à l’est d’Orléans
- Le 20 juin 1940 cette fois-ci, c’est à cinq qu’ils abattent un He111 à Saujon
Le récit du 14 mai 1940, région de Dinant (Belgique) :
“Des Bloch 152 du GC 1/1 sont arrivés tôt ce matin en renfort sur le terrain de Couvron. La première mission consiste à assurer une couverture aux coups sur le secteur Dinant-Yvoir à 2500m d’altitude pendant une demi-heure. Une patrouille guide décolle sous les ordres du Cne Garde suivie d’une patrouille d’accompagnement menée par le lieutenant Schmidt.
Peu avant 09h00, ils aperçoivent dix-huit Messerschmitt 110 sur la route du secteur assigné. Les chasseurs français les contournent pour se placer dans le soleil et rapidement un combat tournoyant s’engage. Garde enflamme le moteur droit d’un bimoteur allemand et dégage sous la pression de l’ennemi. Il est imité par ses ailiers. Le sergent-chef Starke touche le moteur droit d’un 110 qui prend feu, il n’insiste pas étant pris en chasse à son tour par deux autres. Armes enrayées, le Sgt Dubost abandonne le sien fumant noir. Ces trois victoires furent homologuées et devinrent les premières du groupe.
De son coté, le Lt Schmidt poursuit un Zerstörer en piqué jusqu’à 500m et l’endommage sérieusement (victoire probable). Il fut ensuite assaillis par cinq adversaires et essuya plusieurs rafales. Il put s’en sortir en rase-mottes mais crasha son n°569, orné de 12 impacts, à 16 km du terrain.
Il en fallait plus pour le décourager, car trois heures après, il repartait à la tête d’une patrouille triple en mission d’escorte d’un Potez 63.11 du GR 2/52, et remportait une victoire sur un Bf 110.
En fin de soirée, le Cne Garde participa à une mission de couverture sur Dinant et fût surpris par un Bf 110. Il dût effectuer un atterrissage train rentré. L’avion fût détruit et lui légèrement blessé d’un éclat dans une jambe.”
Le capitaine Georges Garde prend le commandement du GC 1/1 en juillet 1941. Mis en congé d’armistice en mars 1943, il rejoint la résistance. Il s’évade de la métropole occupée et gagne l’Afrique du Nord par l’Espagne. Il sera nommé directeur du centre d’instruction de Meknès au Maroc, jusqu’en octobre 1945.