Henri Giraud naquit en 1920 et devient pilote à 17 ans grâce à l’Aviation Populaire.  Planeur, vol moteur, une vocation irrésistible.
Il a 19 ans lorsqu’éclate la seconde guerre mondiale : pilote militaire, il sert à Istres puis en A.F.N.
En 1945, un stage dans les Centres Nationaux le nomme moniteur.
Chef-Pilote à 26 ans, Il restera quinze années à l’aéro-club du Dauphiné.
C’est dans les Alpes, dans l’ Oisans, qu’Henri Giraud mène sa vie de pilote.

Le Suisse Hermann Geiger invente l’atterrissage en montagne, alternant roues et skis. Henri Giraud fait un stage avec lui en 1957. Hermann Geiger prédit que l’élève surpasserait le maître et réaliserait ce que lui-même n’avait pas osé faire. Ce fut vrai.

Lorsqu’il revient de Suisse, Henri Giraud  réussi des centaines d’atterrissages sur glaciers.  Les glaciers suisses sont très longs, jusqu’à 5 km. En France, ils sont plus courts et plus pentus, d’où la nécessité d’une adaptation et de la mise au point d’une technique différente.

Son premier exploit, il le fera le 27 août 1957, en se posant sur le Mont Aiguille, dans le Vercors.

Le Mont Aiguille, dans le vercors

Le Mont Aiguille, dans le vercors.

Le Mont Aiguille, en hiver

Le Mont Aiguille, en hiver.

Le 23 juin 1960, c’est au tour du Mont Blanc, avec son  Piper PA-18.A Super Cub F-BAYP « Le Choucas » (A cette altitude, les 150 cv ne représentent plus que 70 cv). Il se posera sur une distance de 30 mètres seulement…

Je me suis posé à 4807 metres avec un Piper sur une arête où il y avait la place de faire atterrir deux hélicos. Et pas question d’atterrir à l’horizontal. Il faut se jeter dans la paroi à 180km/h, gravir la pente et s’arrêter pile sur le sommet ! c’est diabolique !

Le Piper au sommet du mont Blanc

Le Piper au sommet du mont Blanc.

Ses nombreux exploits (illégaux jusqu’alors) sont à l’origine d’une réglementation du vol en montagne (loi du 12 juillet 1963) et de la qualification de pilote de montagne. Véritable créateur de l’atterrissage en montagne en France, Henri Giraud a rendu possible la naissance de la compagnie Air-Alpes.
A l’Alpe d’Huez, son Aéro-Club de l’Oisans, créé en 1971, lui permet de former des pilotes de montagne vraiment qualifiés avec ses “Piper”, “Mousquetaire IV” et “Abeille” au début, puis avec son fidèle Jodel D 140 R « Abeille » F-BOPT. Il cumule plus de 40 000 heures de vol,  plus de 100 000 atterrissages en montagne, et effectue des dizaines de sauvetages.

“Il faut arriver court et vite avec du moteur”

“En finale, l’avion est comme un saumon qui remonte la rivière”.

“Un avion se pose en montagne dans la configuration d’un avion qui  décolle en plaine:  en assiette de montée, plein gaz”.

Henri Giraud était un conteur fabuleux, fort heureusement, un de ses amis l’a poussé à écrire un livre racontant ses exploits.

Henri Giraud nous a quitté le 19 novembre 1999. Depuis le 15 avril 2000, l’altiport de L’Alpe d’Huez porte son nom.

“Il y a autant de différence entre un pilote de plaine et un pilote de montagne qu’entre un mouton et un chamois… et n’est pas chamois qui veut…!”

Sources : Wikipedia – AFPM à l’Alpe d’Huez

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