Ailes Anciennes de Haute-Savoie

Association de restauration, de préservation et de présentation au public de matériel aéronautique. Déclarée d'intéret général. SIRET 789 964 152 00019

Affichage des articles publiés par Jérôme Meyrand

Depuis ce samedi 18 septembre, les Ailes anciennes de Haute-Savoie, ouvrent leurs portes au public, dans le cadre des 38e Journées européennes du patrimoine. Le hangar qui abrite un Mirage F1, CM 170 Fouga Magister et un Mystère IV-A reste ouvert jusqu’à dimanche, à Excenevex.

Lors des journées portes ouvertes, samedi 18 septembre à Excenevex.

Lors des journées portes ouvertes, samedi 18 septembre à Excenevex.

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Les Ailes anciennes de Haute-Savoie, association qui œuvre depuis 1992 à la sauvegarde du patrimoine aéronautique français, ouvrira ses portes les samedi 18 et dimanche 19 septembre, de 9 à 19 heures, au quartier La Fattaz à Excenevex, lors de la 38e édition des Journées européennes du patrimoine.

Trois avions de collection

Le public pourra découvrir les deux avions de collection actuellement en phase de restauration, et un troisième beaucoup plus récent. Il s’agit d’un Fouga Magister CM 170, dont le dernier vol remonte au 9 juillet 1986. Ce biplace d’entraînement réformé par l’armée de l’air posait ses roues pour la dernière fois sur la piste de l’aéroport d’Annecy-Meythet, avant que l’aéroclub annécien ne le cède à l’association, le 2 juin 2007.

Immobilisé à l’extérieur et voué à une destruction lente, le Fouga Magister a pu être sauvé grâce à l’association, dont le président, un ancien mécanicien de l’armée de l’air, a déjà travaillé sur cet avion. L’objectif étant de le refaire voler.

Vue du hangar des Ailes anciennes de Haute-Savoie, à Excenevex.

Vue du hangar des Ailes anciennes de Haute-Savoie, à Excenevex.

Le public pourra se rendre compte du travail accompli et indispensable pour que l’appareil puisse reprendre les airs. La réglementation aérienne étant draconienne, c’est à un véritable travail d’orfèvre que les bénévoles se sont attaqués. L’état d’avancement offrira aux visiteurs la possibilité de voir des parties de l’avion aussi neuves que lors de sa sortie d’usine, en 1957.

L’association fondée il y a 25 ans est également propriétaire d’un second aéronef militaire, un Dassault Mystère IV-A, premier avion de série ayant franchi, en France, le mur du son, en 1953. Vandalisé parce qu’il avait été abandonné sur un terrain, ce vieil appareil retrouvera son état de l’époque après quelques centaines d’heures de travail. Les visiteurs pourront observer une machine en cours de rénovation.

Un autre avion Dassault est venu rejoindre le hangar des Ailes anciennes, le 6 décembre 2019, grâce à un prêt de la division “patrimoine et traditions” de l’armée de l’air. Le Mirage F1-CT n°220 porte les couleurs du régiment de chasse 2/30 Normandie-Niémen. Le chasseur avait posé pour la dernière fois ses roues en 2014, avant d’être stocké dans l’entrepôt militaire de Châteaudun, en Eure-et-Loir. Il est donc en parfait état, et les visiteurs pourront même se glisser dans son étroit cockpit.

De nombreux matériels aéronautiques

Propriétaire de plusieurs équipements aéronautiques, l’association les mettra en avant à l’occasion de ce week-end portes ouvertes.

Ainsi, le public découvrira une collection unique sur le département composée d’un siège éjectable Martin Baker MK4 équipant les Dassault Mirage III, un radar Thomson Cyrano II, qui était embarqué à l’époque sur les Mirage III-E, un groupe auxiliaire de puissance (GAP ou APU en anglais) Saphir 4.2 Microturbo, dont sont munis tous les avions d’affaires de type Falcon 20, construits par Dassault Aviation. Entièrement restauré, un moteur 18 cylindres en étoile Wright Cyclone R-3350, provenant d’un Douglas DC-7, un avion de ligne quadrimoteur américain mis en service il y a plus de 50 ans, et de nombreux instruments de bord.

Des réacteurs d’avions de chasse

Plusieurs réacteurs seront également exposés, dont le prototype Atar, une famille de turboréacteurs militaires produits par la Snecma, Société nationale d’étude et de construction de moteurs d’aviation. Cette pièce de collection, qui avait été développée dès la fin des années 1940, sera présentée au côté d’un autre turboréacteur du même constructeur, l’Atar 9B, qui a équipé plusieurs modèles de la famille des Mirage III, ainsi que deux moteurs Rolls-Royce. Le RB163 SPEY, un turbofan britannique pour l’avion d’affaires Grumman Gulfstream G2, et le RB44 TAY, construit sous licence par Hispano-Suiza, qui assurait la propulsion du Dassault Mystère IV-A.

Un stand pour passer le Brevet d’initiation aéronautique

Un stand sera également tenu pour toutes les personnes qui souhaiteraient s’inscrire à une nouvelle session du BIA, qui débutera cet automne à Excenevex. Encadrés par les membres des Ailes anciennes, ces cours préparatoires au brevet d’initiation aéronautique (BIA) sont scindés en cinq thèmes : connaissance des aéronefs-aérodynamique-mécanique du vol, météorologie, règlementation, navigation-sécurité des vols, puis histoire de l’aéronautique et de l’espace.

Une association soutenue par la Fondation du patrimoine

Par ailleurs, les Ailes anciennes de Haute-Savoie sont soutenues par la Fondation du patrimoine, dont le but est de sauvegarder et valoriser le patrimoine rural et industriel non protégé. Retrouvez notre page sur la Fondation du patrimoine.

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En raison de l’épidémie de Covid-19, le salon des formations et métiers aéronautiques sera virtuel, et aura lieu les 9 et 10 octobre. En se connectant sur le site Web, les participants (notamment nos élèves du BIA) pourront accéder, gratuitement, à un plateau d’organismes de formation du secteur, mais aussi assister à des conférences, échanger avec des professionnels de l’aérien. Les établissements de formation y proposeront leurs offres initiales ou de montée en compétences, voire de reconversion.

L'affiche du salon.

L’affiche du salon.

Les organisateurs de ce e-salon disent ainsi proposer aux organismes de formations civils ou militaires, mais aussi aux recruteurs du secteur aéronautique, de pouvoir continuer d’exercer leurs activités de formation en assurant leurs recrutements de manière « dématérialisée », sans contact physique, par le biais de rendez-vous téléphoniques ou en visio, et dans le respect des consignes gouvernementales.

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